Selon le Comité Permanent du Conseil Supérieur de l’Eau et du Climat, les problèmes majeurs du secteur de l’eau au Maroc, nécessitent une enveloppe de 230 Mrds DH d’investissements. Ceci dépasse naturellement les moyens de l’ONEE. D’où la question des enjeux posés par cette question.

En effet, de la 6ème réunion du Comité Permanent du Conseil Supérieur de l’Eau et du Climat (CSEC), le Plan National de l’Eau (PNE) a été validé avec l’objectif d’apporter des réponses concrètes aux problèmes majeurs du secteur de l’eau au Maroc. Ainsi, il a concocté un plan national de l’eau pour 2030 avec une enveloppe globale de 230 Mrds DH, soit plus de 14 Mrds DH/an. Ce plan repose sur cinq axes à savoir :

1.       la valorisation de la ressource en eau et l’amélioration de sa gestion pour rationaliser la consommation ;

2.       le développement de l’offre via la mobilisation des eaux de surface et le transfert de l’eau des régions excédentaires vers les bassins déficitaires ;

3.       la protection des ressources en eau et leur adaptation aux changements climatique ;

4.       la révision de la tarification de l’eau agricole qui ne dépasse pas actuellement 3DH/m2 ;

5.       la lutte contre la surexploitation.

De tels montants ne pourront certainement être financés par l’ONEE qui consacre déjà près de 5 Mrds DH par an pour le secteur de l’eau. Les autres pistes devraient certainement mener aux partenariats public-privé comme l’Investissement de 450 MDH programmé par Platinum Power dans des barrages hydrauliques. De même, la question du juste prix dans l’agriculture, risque aussi d’être un enjeu majeur avec d’un coté les doléances des exploitants et de l’autre, la logique économique.