L'Etat vient d'officialiser un programme de soutien direct aux startups et TPE innovantes. Ce programme qui s'inspire largement du business angel à l'américaine, présente la particularité de revêtir la forme de subvention en lieu et place de participation capitalistique ou de dette.

En effet, le Ministère de l'Industrie, du Commerce et des NTI a lancé officiellement l'appel à projets pour Intilak, Tatwir et PTR.

Intilak financera les startups choisies (moins de 2 ans d’existence) à hauteur de 90% de leurs dépenses avec un plafond fixé à 1 MDH. Ces startups doivent porter des projets R&D, des projets de valorisation des résultats de recherche ou des projets innovants, orientés marché. En 2013, il est prévu de financer 60 projets INTILAK, soit une enveloppe maximale de 60 MDH.

Tatwir prévoit un soutien au développement qui couvre, dans la limite de 4 MDH, 50 % des dépenses engagées dans le cadre d’un projet de développement de R&D portés par des entreprises exerçant dans le secteur industriel, des TIC ou des technologies avancées et en phase de développement. En 2013, il est prévu de financer 30 projets TATWIR, soit un maximum de 120 MDH.

Enfin, PTR vise l'appui à l'innovation et eu développement technologique des entreprises à hauteur de 75% de leurs dépenses dans la limite des 100 000 DH. Ce programme vise le financement des diagnostics technologiques ou de prestations relevant d’une démarche d’innovation ou à contenu technologique. En 2013, il est prévu de financer 150 projets PTR, soit un maximum de 15 MDH.

La sélection des projets se fera sur la base d’appels à projets. Le Ministère a mis à contribution le site du centre marocain de l’innovation pour la constitution des dossiers. Si le programme PTR est ouvert sur toute l’année, Tatwiir et Intilak vont clôturer leur appel le 19 Avril 2013.

En conclusion, nous pensons que ces initiatives vont dans le bon sens, surtout en absence de vrais business angel privés marocains. Toutefois, pour améliorer la gouvernance des stratups et TPE, le programme aurait pu prévoir une participation capitalistique minoritaire (même sous forme optionnelle). En effet, souvent les startups ont besoin en plus d’un managérial et/ou commercial.